Biennale d’hiver Montbéliard 2005 Espaces sonores spatialisés |
Objectifs :
Une juste dimension sonore de chacun de ces espaces contribuera à équilibrer et à harmoniser l’enveloppe sonore générale de la ville. La complémentarité des thèmes sonores utilisés avec ceux d’autres interventions contribuera également à cet équilibre..
Avant-propos et Notes d'intentions :
Depuis plus de dix ans mon travail de recherche sonore et de composition musicale s’oriente vers deux aspects essentiels. Tout d’abord vers une forme de composition proche de la musique électro-acoustique de par les moyens utilisés. Une forme « naturaliste » avec l’emprunt presque exclusif d’éléments issus du monde sonore de la nature ou inspirées par celui-ci.
Le mode d’expression, souvent narratif, parfois teinté de surréalisme expressionniste ou symboliste… La résultante est la création d’univers sonores imaginaires, travaillant essentiellement sur le registre émotionnel, support permettant de raconter des histoires, de suggérer des images, des univers à la fois fantaisistes et ludiques.
La seconde orientation est l’utilisation très complémentaire de techniques de spatialisation du son visant à renforcer l’impact émotionnel des univers sonores créés.
Exposi-Sons ou Tableaux d’une Audition, dernière création personnelle, utilise ces différentes composantes. Site internet : www.exposisons.com
Les espaces sonores :
1- Les rues du centre ville
2- Place Albert Thomas et rue de la Schiffe
3- Rue Georges Clmenceau
4- Le Champ de Foire
Les programmes sonores (description & généralités) :
Un programme « ambiance générale » dans les rues du centre ville diffusé par une sonorisation de type lignes 100V (sonorisation utilisées pour les manifestations municipales, quinzaines commerciales…)
Ce programme d’une durée totale de 3 heures est divisé en séquences d’un quart d’heure ayant chacune un caractère distinct.
Le dernier quart d’heure est une montée crescendo avec pour apothéose les douze coups de minuit. Ce dernier programme est basé sur les sonorités des cloches qui vont ponctuer le passage à la nouvelle année. Les (réelles) cloches de la ville sonneront en même temps.
Chaque fin de séquence d’un quart d’heure est également ponctuée par une « montée » de sonorités cristalline et par une sonnerie de cloche finale. Ces annonces des douze coups de minuit ainsi que le final sont également diffusés sur les autres espaces sonores ainsi que sur ceux d’autres intervenants (Cie Puce Muse).
Les autres séquences d’un quart d’heure sont élaborées essentiellement à partir de sons « naturels ». Les thèmes abordés, en complémentarité avec les différentes manifestations disséminées dans la ville (Cie Puce Muse : poissons, bulles Générik Vapeur : baleine Cie Tricyclique Dol : fusées captives, objets mobiles etc…) seront ceux du monde aquatique, du feu, des déplacements et bruits mécaniques, des animaux et rumeurs de foules (Cie Oposito : vaches musicales la grande cuisine) etc…
Le système de diffusion sur deux canaux permettra des effets de spatialisation, des déplacements de son, des réponses d’un canal à un autre.
Les deux différents circuits 100V (lignes A&B). Le but est de créer un effet de spatialisation et de déplacement des sources sonores. L' implantation plus resserrée des Haut-parleurs nécessaire pour créer l'effet de spatialisation ne sera pas systématique sur tout le long du circuit, mais environ sur 50% de celui-ci.
Ces deux espaces sont multi phoniques. Plusieurs programmes d’un quart d’heure y sont diffusés. Ceux-ci complémentaires des programmes ambiants des espaces 1a &1b et comportant deux types de jeu de déplacements sonores.
- Des interventions jouées en direct (par un clavier relié à un sampler) accompagnent les évolutions des fusées captives de la Cie Tricyclique Dol et suggèrent également des déplacements d’objets, des espaces cachés…
- Des ambiances spatialisés (système 5 :1 « surround » / soit cinq canaux + sub-basse). L’objet est ici de créer des dimensions différentes (agrandir ou rétrécir la place par exemple) et de jouer avec de courtes séquences pendant lesquelles les sons se déplacent (ex : tournent autour du public ou bien le traverse…)
Le tunnel sonore.
Le programme musical est composé et diffusé sur huit canaux. Les sons se déplacent tout le long de la rue ou/et se répondent. Lumière et son sont synchronisés.
La composition musicale (rythme, construction) est de la forme musique techno.
Les sons employés sont en corrélation avec ceux utilisés dans les ambiances générales. A titre d’exemple, des passages rythmiques seront à base de sonorité de bulles et de gouttes d’eau, les thèmes mélodiques interprétés par des baleines…
Une fête foraine magique…
De rythmique ternaire, la musique tourne et invite à la danse… Des crépitements se superposent et jouent avec la musique. Le son des fusées qui fusent de partout et explosent au loin… Un feu d’artifice sonore… Les étincelles retombent doucement… L’ambiance devient cristal, la fête foraine est de verre… qui devient glace et qui craque doucement.
Puis elle se met à gronder… et comme à vouloir décoller et s’envoler pour survoler la ville, tel un engin spatial bien étrange… Le rythme de la musique se fait plus lourd. L’ambiance de la fête foraine, maintenant contemporaine, brouhaha de musiques et d’annonces tonitruantes, apparaît, disparaît, se déforme, se contracte et fini par se dissoudre dans une atmosphère légère de sons soufflés et de douces nappes orchestrales…
La diffusion est multi phonique et provient à la fois des sonorisations des manèges et des quatre points de diffusion périphériques.
Le thème musical « manège » puisera son inspiration dans le répertoire des musiques traditionnellement associées à la fête foraine en général interprétées par des orgues de barbarie. Les phrases tournoyantes, souvent très caractéristiques de ces musiques, seront séparées sur des canaux différents, ce qui en permettra une diffusion en vagues montantes et descendantes dans les différentes enceintes. Cet effet renforçant ainsi l’effet tournoyant.
Tableau récapitulatif des séquences sonores/musicales par lieu
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